Fr/Pilotage d'un hélicoptère

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Préface

Préliminaire : en principe, tout ce qui s'applique aux hélicoptères réels, s'applique également à FlightGear.

Les manœuvres fondamentales sont bien décrites sur : http://www.tc.gc.ca/fra/aviationcivile/publications/tp9982-menu-976.htm. Dans FlightGear, certains détails sont simplifiés. En particulier le traitement du moteur et certains dépassements de contraintes ne sont pas simulés ou sont sans aucune conséquence. Dans FlightGear, il n'est (jusqu'à présent) pas possible d'endommager un hélicoptère en vol.

Bo105 cockpit.jpg

Depuis la sortie de la version 0.9.10, des améliorations ont été apportées aux modèles de vol des hélicotères. Avec ces améliorations, il est devenu assez réaliste. Les seules exceptions sont les "anneaux tourbillonnaires" apparaissant si l'hélico descend trop vite dans son propre souffle, dans le cas d'une descente trop rapide avec trop peu de vitesse horizontale. Il se produit alors une chute de portance catastrophique, impossible à récupérer si l'hélico est trop bas. Sur Internet, vous pouvez trouver la vidéo d'un hélicoptère Sea King, qui s'est mis dans ces conditions pendant une démonstration de vol et a touché le sol si durement qu'il a été complètement détruit.

Les paramètres du modèle des hélicoptères Flightgear ne sont pas tous complètement optimisés. Donc les données de performance entre le modèle et l'original peuvent différer légèrement. Pour le pilotage, un joystick est conseillé. Le mieux est un joystick sans ressort, le manche d'un hélico n'ayant pas de position centrée comme sur les avions. Vous pouvez pour cela modifier une manette de jeu normal (élimination du ressort), ou utiliser un joystick à retour de force, en débranchant l'alimentation. De plus, le confort sera optimum si vous avez une manette des gaz ainsi qu'un axe de contrôle du palonnier (pédale ou torsion du manche) pour contrôler le rotor de queue. ( 'Astuce:' Flightgear supporte plusieurs joysticks branchés en même temps). Le pilotage clavier/souris est possible, mais beaucoup plus difficile.

Si vous utilisez une souris, il est recommandé de désactiver l'auto-coordination dans fgrun.

Démarrage

Les hélicos dans Flightgear sont assez peu nombreux, et un des plus aboutis est le BO105.Il est aussi le plus facile à piloter,car il réagit beaucoup plus rapidement que d'autres hélicos. chaque hélicoptère posséde un comportement en vol unique (attention notamment à la différence de sens de rotation des pales, qui inversent le palonnier à donner pour contrer le couple)


Une fois FlightGear lancé, prenez un moment pour centraliser les commandes en les déplaçant. En particulier, le collectif est souvent au maximum au démarrage (le collectif est controlé par la manette des gaz, mais sur un hélico on tire vers soi pour augmenter le collectif, donc collectif au mini = "gaz à fond" sur le joystick .

S76c landed.jpg

L'hélicoptère est contrôlé par quatre axes. Le manche contrôle deux d'entre eux: l'inclinaison du rotor (et donc l'inclinaison de l'hélicoptère) vers la droite / gauche et l'avant / arrière. ce contrôle est appelées "cyclique".Ensuite, il y a le "collectif», assigné à la manette des gaz. Le collectif change l'inclinaison des pales, provoquant un changement de poussée du rotor. Dés la mise en rotation du rotor principal se crée un couple de rotation sur le fuselage de l'hélico, qui doit être compensé par le rotor de queue. Comme ce couple dépend du collectif, des conditions de vol ainsi que du vent, il faut en permanence ajuster le palonnier qui contrôle le rotor de queue. Si vous appuyez sur la pédale de droite, l'hélicoptère tourne vers la droite (!). En utilisant le palonnier, vous faites tourner l'hélico sur lui-même (axe de lacet vertical). La rotation du rotor est maintenue constante (si possible) automatiquement.

Ec135 in the air.jpg

Décollage

D'abord réduire le collectif au mini. Pour augmenter la poussée du rotor, il faut "tirer" le collectif vers soi. Par conséquent, pour un collectif au mini il faut pousser les gaz vers le bas (c'est la position plein gaz (!). De même, "pleine puissance" correspond aux gaz au mini.

Démarrer le moteur "}". Après quelques secondes, le rotor va commencer à tourner et accélère lentement. Gardez le manche et les pédales centrés. Attendez jusqu'à ce que le rotor ait fini d'accélérer. Pour le BO105 il y a un instrument de moteur et la vitesse du rotor sur la gauche de la rangée supérieure.

Une fois l'accélération du rotor est terminée, retirez le collectif très lentement. Gardez les yeux sur l'horizon. Si l'hélicoptère s'incline ou tourne même un peu, cesser d'augmenter le collectif et corriger la position / mouvement avec le manche et le palonnier. Si vous avez réussi, continuez à tirer le collectif (lentement!).

Alors que l'hélicoptère décolle, augmenter un peu le collectif pour essayer de maintenir l'hélicoptère dans une position stabilisée. Le principal défi est de réagir correctement au déplacements de l'hélico,que ce soit une vitesse latérale (contrée à l'aide du manche) ou une rotation sur lui même (utilisez le palonnier). Utiliser une vue extérieure peut aider au début, la vue ext helico par exemple).

Réussir un vol stationnaire se résume en trois points:1: de l'entraînement, 2: de l'entraînement et 3: encore de l'entraînement! On ne compte plus le nombre d'hélicos détruits lors de nos apprentissages (heureusement virtuellement) mais un beau jour on réussit quand même à décoller et atterrir. Si le décollage vous parait vraiment impossible, vous pouvez utiliser le menu location pour commencer avec une bonne hauteur au dessus de la piste, le temps que le moteur s'allume (qui a dit que c'était de la triche?) . Note: La position du manche dans un vol stationnaire stable n'est que très rarement la position centrale de la manette.

Références:

  1. Appuyez sur "}" pour démarrer les turbines
  2. Désengager le frein de stationnement ou le frein de rotor. (Si applicable)
  3. Attendre que la(les) turbine(s) arrive(nt) à pleine puissance
  4. Tirer la manette des gaz 'vers le bas', cela augmente le collectif. Pousser vers le haut fait descendre l'hélicoptère
  5. une fois en l'air, baisser légèrement le collectif (en principe ne pas depasser la marque rouge du couple (instrument "torque").
  6. c'est parti pour une promenade...

En l'air

Pour partir en avant, baisser le nez de l'hélico, il va ainsi prendre de la vitesse, et descendre si vous penchez trop! Une fois une vitesse horizontale acquise, le palonnier est moins important, le vent relatif faisant pression sur l'appareil et le tenant plus ou moins aligné.Vous avez alors un comportement assez semblable à un avion.

Surveiller votre vitesse, et tenir une altitude est tout de même assez difficile. La position «neutre» du manche dépendra de la vitesse et du collectif. Tenir à la fois une altitude et une vitesse est un challenge, donc entrainer vous encore...

Pour s'arreter, il suffit de relever le nez de l'hélico, tout en réduisant le collectif pour éviter de monter. en ralentissant, la portance ajoutée par la vitesse se réduit, et il faudra compenser en augmentant le collectif, l'effet stabilisateur de la vitesse sur la rotation va disparaître, et il faudra bien ajuster le palonnier. Lorsque la vitesse devient presque nulle, abaisser le nez à la position qu'il avait lors du surplace, Sinon l'hélicoptère partira en arrière!

Atterrissage

Pour l'atterissage, ralentissez comme ci-dessus, tout en réduisant l'altitude à l'aide du collectif. Juste avant de toucher le sol, réduisez le taux de descente. Un atterrissage est parfait si vous avez mis à zéro en même temps l'altitude, la vitesse et le taux de descente.

Toutefois, l'atterrissage est extrêmement difficiles. La plupart des pilotes effectuent un vol stationnaire, plus ou moins près du sol, puis descendent lentement vers le sol. Avoir un peu de vitesse avant l'atterrissage est plus facile, mais vous devez vous assurer que vos patin sont bien alignés avec votre direction de vol, sous peine de capoter!


  1. aller à l'aéroport
  2. diminuer lentement le collectif
  3. garder un niveau de vol
  4. descendre doucement
  5. atterrir, éteindre la turbine "}"et mettre le frein rotor
  6. bonne journée ...

Bo105 landed.jpg

Atterrissage moteur coupé

On va parler de l'auto-rotation. Il s'agit de voler moteur coupé, car contrairement à ce que l'on pourrait penser, les hélicoptères sont capables de "planer", même si le taux de chute est assez important. C'est le principe de sustentation des auto-gyres. Pour un certain réglage du collectif, un débit d'air montant à travers le rotor le maintient en rotation.

A une altitude confortable sélectionnez un point d'atterrissage (d'abord de la taille d'un aérodrome de grande taille), repérez la direction du vent pour atterrir face à lui, et ensuite arrêtez le moteur en appuyant sur "{". Réduisez le collectif au mini le plus vite possible et mettez le palonnier à l'incidence 0 (avec le Bo pousser la pédale 50% à droite, avec des hélicoptères russes ou français -comme l' Alouette 2- vers la gauche). Ceci est nécessaire car il n'y a plus de couple de la part du moteur.

Approcher à environ 80 nœuds sans laissez la vitesse du rotor dépasser de plus que quelques pour cent les 100%, sinon, le rotor va être endommagé (bien que ce ne soit actuellement pas simulé). Augmenter le collectif ralentit le rotor en diminuant le taux de chute, et le diminuer provoque l'effet inverse.

La vitesse horizontale est vraiment importante, et à chaque appareil correspond une vitesse horizontale optimale, pour laquelle on obtient le meilleur vol plané. Avant d'atteindre le sol, il faut faire un "flare" : réduire la vitesse en levant le nez. Le taux de descente diminuant dans le même temps, vous n'avez donc pas besoin de tirer sur le collectif. Il est possible que la vitesse du rotor augmente au-delà de la vitesse autorisée. Tirer alors doucement sur le collectif. Juste au-dessus du sol, réduire le taux de descente en tirant sur le collectif, ce qui utilisera l'énergie cinétique du rotor, mais n'autorise qu'un seul essai.

L'objectif est de toucher le sol avec un très faible taux de descente et sans vitesse. Avec une vitesse vers l'avant, le posé est plus facile, mais il y a un risque de retournement, si les patins ne sont pas alignés parallèlement à la direction du vol. Durant l'approche, il n'est pas nécessaire d'ajuster le rotor de queue, puisque, sans puissance moteur, il n'y a presque pas de couple. Si vous sentez, après un peu de pratique, que l'auto-rotation est trop facile, essayez-la avec une charge utile plus réaliste via le menu de la charge utile.

Il existe plusieurs vidéo youtube d'auto-rotation, si vous voulez voir à quoi ça ressemble. Je vous conseille aussi d'utiliser votre oreille pour garder la vitesse de rotation du rotor dans la bonne plage de valeur, trop vite et il casse, trop doucement et vous tomber trop vite, le flare est la partie la plus importante, car une fois l'energie cinétique du rotor consommée, l'hélico n'a plus de portance.

Bo105 auto.jpg

Amusez vous avec les hélicoptères Flightgear!

Domaine de vol

(a suivre...)