Fr/Atterrissage
Les meilleures choses ayant une fin, il faut atterrir avant l'épuisement des réserves de carburant. Après cette lecture, vous serez théoriquement capable de poser un avion. En pratique, il faut aussi de l'entrainement pour réussir un "kiss landing".
Les choses à savoir
Avant de se poser, il est nécessaire de connaître un minimum d'informations sur votre avion préféré. Ces informations se trouvent souvent dans FlightGear, mais on peut aussi les trouver rapidement sur le net : par exemple la vitesse de décrochage.
Les points essentiels pour prétendre à un atterrissage réussi sont les volets, la vitesse d'approche, la vitesse verticale, et le profil de descente.
Les volets
Pour faire décoller et atterrir un avion, il est important de savoir utiliser les volets. Un petit rappel est utile, car beaucoup de personnes ignorent leur existence, ce qui rend les atterrissages plus longs et chaotiques.
Les volets hypersustentateurs (en raccourci, les volets ;-) ) permettent d'accroître la portance. Ils permettent donc de voler moins vite sans s'écraser au sol. De plus, ils augmentent également la traînée, ce qui permet aux avions qui planent bien de descendre plus facilement.
Observez votre c172p en vue extérieure et, en manipulant les volets : mettez-les alternativement en position sortie (avec la touche ]) et rentrée (touche [). Vous pouvez où ils sont implantés sur vos ailes. Pour des explications sur les forces s'exerçant sur un avion en vol, visionnez Pourquoi un avion vole ?.
Remarquez que certains avions ne sont pas équipés de volets comme le piper J3 Cub ou encore le Zlin 50lx.
Anémomètre
Vous serez peut-être surpris de l'apprendre, mais l'anémomètre peut vous donner d'autres informations en plus de la vitesse de l'avion (en noeud, en anglais knots d'où l'abréviation kts). Si vous regardez attentivement votre anémomètre dans un avion comme le c172p, vous constatez la présence d'arcs de cercle colorés autour du cadran. Regardez ici : School:move:anemometre.jpg
Voici à quoi correspondent les arc de cercle visibles sur l'image.
Arc blanc
L'extrémité inférieure de arc blanc, ici environ 45 kts, indique la vitesse minimale avec le train et les volet complètement sortis (VSo). Une vitessse inférieure engendre le risque de décrochage et par conséquent celui de s'écraser au sol.
L'autre extrémité de l'arc blanc (vers 85 kts) indique la vitesse maximale pour l'utilisation des volets (VFE). Leur utilisation à une vitesse supérieure risque d'endommager l'avion.
Arc vert
L'extrémité inférieure de l'arc vert (un peu plus de 50 kts) indique la vitesse de décrochage avec les volets complètement rentrés. Son extrémité supérieure indique la vitesse maximale de l'avion en cas de turbulences.
Arc jaune
L'arc jaune indique la vitesse à ne pas dépasser en atmosphère turbulente (VNO).
Arc rouge
Cet arc indique la vitesse maximum de l'avion (VNE pour Velocity Never Exceed). Ne surtout pas dépasser cette vitesse si vous ne voulez pas voir vos ailes se désintégrer en vol.
Vitesse d'atterrissage
Pour votre sécurité, vous devez garder un peu de marge. Il faut garder environ 30% en plus de la vitesse de décrochage. Donc vous pouvez déduire de l'image ci-dessus que quand votre avion va bientôt toucher le plancher des vaches, vous devez être autour de 60 kts. Il ne faut pas non plus garder une marge de sécurité excessive, car le train d'atterrissage et les roues risqueraient d'être abîmés.
Vous devez aussi connaître la vitesse à laquelle vous pouvez utiliser les volets lors de l'atterrissage.
Le variomètre
Très utile, cet instrument indique la vitesse de montée ou de descente de l'avion. L'unité est en pieds par minute, soit en anglais feet per minute, en abréviation ft/min.
Sur cette image, vous pouvez voir l'indication x100. Vous pouvez en déduire que chaque petit trait blanc de graduation indique 100 ft/min. Si l'aiguille pointe sur le 5, l'avion descend (ou monte) donc à 500 pieds/minutes. Si l'aiguille indique 10, il est à 1000 ft/min.
L'atterrissage
Il existe deux types d'atterrissages : l'atterrissage à la vue (VFR) et l'atterrissage aux instruments (ILS). L'atterrissage aux instruments se fait quand la piste n'est pas visible, par exemple dans le brouillard ou le mauvais temps.
Attention, l'atterrissage de nuit ne constitue pas un cas de mauvaise visibilité.
Atterrissage à vue
Comme son nom l'indique, cet atterrissage s'opère quand la piste est correctement visible du pilote. Il s'exécute sans recourrir à aucun instrument spécifique. La recette est simple, il faut un anémomètre, un altimètre, un variomètre, un manche à balai, et beaucoup d'entrainement. Car un atterrissage c'est tout un art :-)
On suppose que l'avion est aligné avec la piste, donc en approche, à une altitude de 1000 ft. Après avoir fait le tour de piste [[1]], vous devez vous poser. L'atterrissage se fait en deux étapes : la descente et l'arrondi.
La descente
On prendra comme exemple le c172p. Les autres avions fonctionnent de la même manière mais les vitesses peuvent changer.
La descente vers la piste n'est pas très difficile. Votre descente doit se faire à environ 500 ft/min. La flèche du vario doit donc être sur 5 vers le bas, et vous devez descendre à une vitesse de 70-75kts vers la piste. Pour faire cela, il faut que votre avion garde une assiette horizontale, réglez les gaz pour vous maintenir à la vitesse indiqué (70kts) et sortez un cran de volet (10°). Laissez vous descendre vers la piste.
Trop haut ou trop bas ?
Si l'avion est trop haut, l'atterrissage se rallonge d'autant et la piste devient trop courte. Et si l'avion est trop bas, il risque de toucher avant le seuil d'entére de la piste. Tomber juste sur une piste nécessité pas mal d'entraînement, mais il existe sur certaines pistes une aide précieuse, le PAPI. Ce dispositif se trouve su un côté de la piste. Il indique à l'aide d'une combinaison de lumières blanches et rouges si l'avion est trop haut ou trop bas par rapport à une pente idéale. Il y a en tout 4 lumières, rouges ou blanches, selon la position de l'avion :
- 4 lumières blanches : l'avion est trop haut ;
- 3 blanches et 1 rouge : l'avion est un peu haut ;
- 2 blanches et 2 rouges : hauteur correcte ;
- 1 blanche et 3 rouges : l'avion est un peu trop bas ;
- 4 rouges : l'avion est trop bas.
Pendant la descente, il faut utiliser les volets. Il n'est pas obligatoire de les sortir complètement. Sur le c172p, l'avion peut se poser avec les volets à 10° (1 cran).
L'arrondi
Vous pensez que vous vous poser toujours comme un pro, et bien regardez votre variometre : si quand vous touchez le sol vous êtes a plus de 300 ft/min, vous avez endommagé votre avion, si vous êtes a 500 ft/min, votre avion est mort (ou très endommagé), et à 1000 ft/min, vous êtes mort ! (votre colonne vertébrale s'est écrasée ! ) Malheureusement, le simulateur ne vous dit pas si votre avion à subi des dégâts. L'arrondi consiste à relever le nez de l'avion au dernier moment pour le ralentir et pour le poser en douceur sur le sol à une vitesse verticale d'environ 100 ft/min ou moins si vous êtes capable !
Donc vous êtes en fin de descente à 500ft/min et 75 kts, vous pouvez commencez à ralentir en réduisant les gaz tout en conservant l'assiette horizontale. Au moment de l'atterrissage, à 20 pieds du sol, il est temps de faire la rotation. Vous devez maintenant réduire les gaz au maximum tout en tirant doucement sur le manche. Vous remarquerez que la vitesse diminue et que l'aiguille du vario remonte, vous devez alors continuer à tirer sur le manche (doucement). Au toucher, le vario doit indiquer 100 ft/min (le premier tiret sous le 0 pas le 10! le 10 signifie 1000 ft/min). Voilà, vous avez touché le sol avec les roues arrières de votre avion à train tricycle comme le c172p et vous pouvez laisser votre roue avant toucher le sol quand vous avez ralenti.
Atterrissage aux instruments
(à venir)