Fr/Ravitaillement en vol

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Airrefuelingready.png

Le ravitaillement en vol, (en anglais : aerial refueling, air refueling, in-flight refueling (IFR), air-to-air refueling (AAR) ou tanking) est le procédé de transfert de carburant depuis un avion (le ravitailleur) vers un autre (le ravitaillé) pendant le vol.

Ce qui est possible

A F-8E recevant du carburant d'un KA-6 équipé d'un tuyau souple.

À l'heure actuelle, il existe deux avions ravitailleurs et de nombreux avions pouvant être ravitaillés en vol :

Aircraft Can be refueled by
Douglas A4 Skyhawk Grumman KA-6
English Electric Lightning
F-8 Crusader
Grumman A-6E
Grumman F-14 Tomcat
Fairchild A-10 Boeing KC-135E

McDonnell Douglas KC-10A

Boeing 707TT

F-117 Nighthawk
General Dynamics F-16
Northrop T-38
EC-137D

Lorsque vous pilotez l'un de ces avions dans les scènes par défaut, vous pouvez localiser l'avion ravitailleur en utilisant le TACAN en mode air-air et/ou le radar. Vous pourrez ainsi faire le plein de vos réservoirs (complet ou partiel) en volant en formation serrée derrière l'avion ravitailleur. Le ravitaillement est également possible entre avions dans une session multijoueurs. Il n'est pas encore possible de contrôler la position de la perche ou du tuyau souple, ils sont toujours actionnés lorsque les ravitailleurs sont en vol.

La mise en œuvre de la capacité de ravitaillement en vol sur un autre avion est assez simple, comme expliqué dans cet article. Elle ne nécessite pas beaucoup de compétences en codage et peut être réalisée par un utilisateur moyen de FlightGear.

Se ravitailler

Préparations nécessaires

Demandez un ravitailleur sur votre position

Dans FlightGear, vous pouvez demander un ravitailleur à proximité de votre position actuelle, par le biais du menu IA > Contrôle du ravitailleur.

Scénarios

Comme les porte-avions, le ravitaillement en vol est implémenté comme un scénario d'intelligence artificielle (IA). Sa sélection nécessite une commande supplémentaire dans la ligne de commande (par exemple --ai-scenario=refueling_demo_1 (vérifiez dans $FG ROOT/AI/ pour voir quels sont les scénarios disponibles), ou en sélectionnant le scénario correspondant à partir de l'interface de lancement FGRun.

Le A4F, le Lightning ou le T38 sont des cas particuliers, puisqu'ils chargent automatiquement un scénario contenant un ravitailleur (sans besoin d'utiliser de commande supplémentaire).

Assurez-vous que l'option "AI models" est activée et démarrez à l'aéroport international de San Francisco (KSFO, l'aéroport par défaut). Selon le scénario, vous pourrez voir le ravitailleur passer au-dessus de votre tête quand la simulation démarre ; si ce n'est pas le cas, ne vous inquiétez pas.

Dans le cockpit

La première chose à faire après avoir démarré les moteurs est probablement, si nécessaire, de sélectionner le canal TACAN approprié si votre appareil en est équipé (l'A4F et le Lightning en possèdent un tous les deux). Entrez le canal en utilisant les listes déroulantes dans le menu radios (Equipment > Paramètres radio, ou appuyez sur F12). Notez que vous devez choisir le canal en fonction du type de ravitailleur compatible avec votre avion (voir le tableau ci-dessus).

Ravitailleur TACAN
KA6 050X
KC-135 040X

Vous devriez maintenant voir le cap à suivre pour vous diriger vers l'avion ravitailleur sur l'écran de navigation de l'A4 ou sur l'indicateur TACAN (aiguille verte) sur le Lightning. Si le ravitailleur est à portée, il apparaîtra également sur l'écran radar du T38 ou du Lightning.

Maintenant, c'est le moment de décoller.

Dans les airs

Procédure générale

Prenez le cap approprié, guidé par l'indication de votre TACAN (vous devriez essayer une approche d'interception pour vous rapprocher de l'avion ravitailleur) et cherchez le ravitailleur sur le radar ou l'écran de navigation. A environ 5 milles nautiques du ravitailleur, vous devez réduire votre vitesse de manière à ce qu'elle soit supérieure d'environ 20 noeuds à celle du ravitailleur (qui vole à 280 noeuds TAS). Le KC-135 sera visible d'environ 10 milles nautiques ; le KA6-D, étant plus petit, n'apparaîtra qu'à un peu plus de 1 mille nautique. Utilisez les aérofreins pour garder le contrôle de votre vitesse si jamais vous dépassez le ravitailleur.

Le KC-135E avec sa perche.

Rapprochez-vous à environ 50 pieds du ravitailleur (ne vous rapprochez pas trop, ou les éléments visuels risquent de cacher la perche de votre vue). Vous devriez voir dans le cockpit une indication signifiant que vous recevez du carburant (il y a une lumière verte sur la jauge de carburant de l' A4, ainsi qu'une lumière verte sur le côté droit du panneau du T-38), et vous devriez voir votre charge de carburant augmenter.

Arriver à ce stade n'est pas nécessairement facile : cela peut requérir beaucoup d'entraînement. Comme pour les appontages, ce n'est pas une manoeuvre facile dans la vraie vie non plus et la simulation apporte des complications supplémentaires. Comme le ravitailleur est un modèle d'IA, il n'est pas affecté par le vent et vole en vitesse réelle TAS, alors que vous volez en vitesse indiquée IAS et que vous êtes affecté par les données d'environnement. Comme dans la vraie vie, votre appareil verra également sa masse augmenter au fur et à mesure que vos réservoirs se remplissent, ce qui aura une incidence sur l'assiette de votre avion. Vous pourrez trouver intéressant d'utiliser le contrôle automatique de la manette des gaz pour vous aider à contrôler votre vitesse (Ctrl-S puis Page Up/Page Down pour augmenter ou diminuer la consigne de vitesse).

Une fois vos réservoirs pleins, ou si vous avez pris autant de carburant que vous le souhaitiez, réduisez légèrement les gaz, dégagez-vous de l'avion ravitailleur et poursuivez le vol que vous aviez prévu.

Conseils en cas de problèmes d'approche

Si vous avez eu des problèmes pour approcher du ravitailleur, il est utile de comprendre exactement quelle est la cause de la difficulté, afin que vous sachiez ce à quoi il faut vous entraîner. En un mot, ce que vous devez faire est vous positionner au bon endroit derrière le ravitailleur, de telle sorte que votre vitesse relative par rapport au ravitailleur soit nulle. La première partie, rejoindre la bonne position, est facile : il suffit de garder le ravitailleur centré dans votre champ de vision et de voler jusqu'à lui. Tout le problème est de faire coïncider votre vitesse avec la sienne. Un ravitaillement en vol réussi requiert un contrôle précis de votre vitesse.

Ceci, à nouveau, ne poserait aucun problème si la manette des gaz servait directement à contrôler votre vitesse : dans ce cas, vous pourriez simplement régler la manette des gaz à la vitesse dont vous avez besoin dès que vous atteignez le bon endroit. Cependant, la manette des gaz contrôle la poussée, et la vitesse relative à l'air résulte d'un équilibre entre la poussée et la traînée, ce qui nécessite un certain temps pour l'atteindre. Supposons que vous ayez atteint la bonne position juste derrière le ravitailleur avec la bonne vitesse, mais avec une poussée insuffisante, et voyons ce qui se passe : étant donné que la force de traînée est maintenant plus grande que la poussée, l'avion commence à s'installer dans un nouvel équilibre et la vitesse diminuera lentement. Quelques secondes s'écoulent avant que l'indicateur ne reflète cette vitesse, puisque les jauges ne réagissent généralement pas instantanément. Ainsi, le temps que vous remarquiez la baisse de vitesse sur l'indicateur, votre avion est déjà plus lent que ce que la jauge indique. Supposons que vous essayiez de vous corriger en augmentant légèrement la poussée. Il faut quelques instants avant que la turbine n'atteigne la vitesse demandée (comme les jauges, elle ne réagit pas instantanément), puis elle génère plus de poussée. A partir de ce moment-là, il faut quelques secondes pour que l'avion s'installe dans un nouvel équillibre de vitesse correspondant à ce niveau de poussée. Au moment où elle est atteinte, 20 secondes ont pu s'écouler : vous pouvez vous retrouver déjà loin derrière le ravitailleur !

Ce décalage de temps entre la reconnaissance des variations de vitesse et la réaction de l'avion à la poussée est la raison principale pour laquelle le ravitaillement en vol est aussi difficile. Une deuxième raison est que généralement, les avions ne sont pas seulement plus lents lorsque vous réduisez la poussée ou appliquez les aérofreins : le nez de l'avion a aussi tendance à s'abaisser et il faut compenser. La solution à tous les problèmes, c'est que vous devez anticiper la réaction de l'avion à ce que vous faites et que vous devez agir rapidement et de façon décisive. Pour cela, vous devez bien connaître l'avion sur lequel vous volez.

Tout d'abord, ne jamais voler en regardant la jauge de vitesse à proximité du ravitailleur, toujours réagir à ce que vous voyez : si vous voyez le ravitailleur s'éloigner, c'est que vous êtes trop lent, peu importe ce que la jauge de vitesse indique ! Si vous réagissez à ce que vous voyez, vous gagnez de précieuses secondes (et ceci permet de prendre en compte les effets du vent, c'est à dire le fait que le ravitailleur vole en vitesse vraie alors que vous volez en vitesse indiquée). Deuxièmement, modifiez la poussée avant d'en voir l'effet. Supposons que dans l'exemple ci-dessus, vous donniez une brève poussée, puis rameniez le levier à un réglage légèrement supérieur à ce qu'il était auparavant. Si cela est fait correctement, la chute de vitesse est compensée presque immédiatement et le nouvel équilibre est atteint rapidement, sans vous retrouver loin derrière le ravitailleur. Enfin, utilisez l'altitude à votre avantage, au lieu de la combattre. Si vous levez le nez, vous allez perdre un peu de vitesse, donc si vous vous approchez un peu en dessous du ravitailleur en étant un peu plus rapide que lui, vous pouvez tirer sur le manche dès que vous atteignez la bonne position, et vous y resterez sans peine.

Quelques sujets plus avancés

Ravitaillement multijoueurs

Le ravitaillement est possible au sein d'une session multijoueurs sous certaines conditions. Un modèle de base de KC135 est disponible ; le pilote de cet avion devra utiliser l'indicatif "MOBIL1", "MOBIL2" ou "MOBIL3". D'autres numéros pouraient convenir, mais seuls ces trois-là ont des canaux TACAN air-air attribués, qui sont respectivement 060X, 061X et 062X.

Si l'avion ravitaillé utilise un modèle de vol YASim, il n'y a pas d'autres complications. En revanche, si l'avion ravitaillé est basé sur le modèle JSBSim, l'utilisateur devra s'assurer qu'il n'y a pas d'avion ravitailleur IA dans sa configuration. Cela signifie qu'il devra désactiver (mettre en commentaire) tous les scénarios de ravitaillement dans les fichiers aircraft-set.xml de l'avion correspondant ainsi que dans preferences.xml.

Le ravitaillement en mode multijoueurs fonctionne exactement de la même manière que le ravitaillement IA et c'est un défi amusant. Il est opportun de vous assurer que votre connexion réseau est aussi bonne et exempte d'interruptions que possible ; en effet, le mode multijoueurs intègre un certain degré de prédiction du décalage dans le flux de paquets ; même une petite coupure dans ce flux peut rendre le vol en formation serrée très difficile, voire impossible. Il est préférable que ravitailleur et ravitaillé soient connectés sur le même serveur, avec un faible ping.

Voir aussi Chat Menu

Choisir différents scénarios

Plusieurs scénarios de ravitaillement en vol sont disponibles dans le répertoire AI. refueling_demo.xml propose un KC135 orbitant près de KSFO à 3000 pieds ; dans refueling_demo_1.xml, le KC135 navigue sur un axe Nord/Sud à 8000 pieds, enfin dans refueling_demo_2.xml c'est un KA6D sur un axe Nord/Sud similaire mais à 8500 pieds.

On peut les sélectionner par différentes méthodes : en utilisant l'option de ligne de commande --ai-scenario, ou en éditant le fichier preferences.xml, ou encore directement via le lanceur FGRun.

Méthode en ligne de commande

Ajoutez l'otpion --ai-scenario à votre ligne de commande habituelle pour lancer FlightGear ; par exemple :

fgfs --aircraft=lightning --ai-scenario=refueling_demo_2

Méthode par le fichier preferences.xml

Utilisez la fonction de recherche de votre système d'exploitation pour localiser ce fichier si vous ne savez pas où il se trouve. Ouvrez preferences.xml dans un éditeur de texte (par exemple, Notepad si vous êtes sous Windows) et recherchez les balises <ai> </ai>. Insérez alors une ligne comme <scenario>refueling_demo</scenario> quelque part entre les balises <ai> ; vous devriez également voir là que d'autres scénarios sont déjà présents, éventuellement mis en commentaires, c'est à dire avec <! -- -->

Simulation vs. réalité

Approche du ravitailleur avec un F-16 - et déjà en train de recevoir du carburant (FG 1.9.1) !

Certaines choses sont (probablement) plus faciles dans la simulation que dans la vraie vie, mais d'autres sont aussi plus difficiles. Tout d'abord, la zone de ravitaillement est en fait assez généreuse : vous commencez à recevoir du carburant à une position qui ne pourrait pas fonctionner dans le monde réel (voir l'image). La position réelle de ravitaillement du F-16 est beaucoup moins confortable ! La manoeuvre est aussi avantageusement courte : habituellement, tout ce que vous devez faire est maintenir l'avion à la bonne position pendant environ 30 secondes. En outre, il n'y a pas de turbulences ni d'autres changements dans le flux d'air induit par le ravitailleur modélisé.

Par contre, ce qui est sans doute plus facile dans la vraie vie est le vol à vue : dans la réalité, nous n'avons généralement pas de problèmes pour évaluer avec précision des mouvements relatifs de quelques mètres par seconde. Sur l'écran, avec une résolution finie et des textures et des ombres pas exactement réelles, beaucoup de repères visuels disparaissent, donc évaluer un faible mouvement relatif devient difficile. En outre, dans la vie réelle, le ravitailleur et l'avion ravitaillé volent tous les deux dans le même flux d'air ; le fait que les effets du vent, dans FlightGear, ne soient pas ressentis par le modèle d'IA du ravitailleur, n'est donc pas une problématique de la vie réelle.

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